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Mon petit journal High-Tech
18 mai 2021

Test de la console portable Retroid Pocket 2

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Parmi l’avalanche de consoles d’émulation qui ont vu le jour au cours de l’année 2020, on retrouve une version quelque peu améliorée du modèle proposé par le fabricant de la première Retroid Pocket. Alors, si cette dernière était un clone de la Powkiddy A19 ou de la Pandora box mini, la société signe ici une toute nouvelle console avec un design qui lui est propre. Mais que donne vraiment cette Retroid Pocket 2 à l’utilisation ?

PRESENTATION

La console Retroid Pocket 2, contrairement à sa grande sœur la Retroid Pocket qui était verticale, se présente sous une forme allongée, chère aux amateurs de confort et d’espace pour les doigts. On y retrouve les éléments habituels (une croix directionnelle, 4 boutons A, B, X et Y, un joystick analogique et les boutons Home, Select et Start) mais à la différence du modèle précédent, on note tout de même la présence d’un second joystick analogique ainsi que de 4 gâchettes à l’arrière (L, ZL, R et ZR). Ces éléments supplémentaires montrent une volonté de la part du fabricant de proposer une version réellement améliorée. Les connectiques sont rassemblées sur les bords, en haut et en bas de l’appareil, laissant les côtés parfaitement lisses et permettant de poser les mains sans aucune gêne ni contrainte. Elle dispose donc, sur le haut, d’un port USB-C ainsi qu’un mini-HDMI, accompagnés des boutons de volume et l’interrupteur, puis en bas, une prise Jack ainsi que le slot micro-SD. A noter que le modèle est doté de 2 haut-parleurs permettant de diffuser un bien meilleur son qu’avec un seul.

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L’appareil est livré avec une carte micro-SD de 32 Go et un cordon USB type C pour sa recharge. De plus, l’emballage contient également, en plus du dépliant d’instructions, une protection d’écran en verre, des boutons de rechange dans les tons pastel (plutôt sympas) et un adaptateur USB/USB-C signé Retroid. Il est possible de faire l’acquisition séparément d’un cordon mini-HDMI pour brancher la console sur un écran ou la télévision si votre revendeur ne vous le propose pas en lot.

Disponible dans un panel de couleurs plutôt variées, il y en a véritablement pour tous les goûts, du gris rétro à l’indigo, en passant par du jaune ou du turquoise. Pour ma part, j’ai fait le choix de la version intégralement noire intitulée RS2 pour son côté classe et épuré. Malheureusement, cette version n’étant pas dotée d’une finition mate, gare aux vilaines traces de doigts ! Sur le papier, cela me semblait une bonne idée mais il aura fallu de nombreux coups de chiffon pour vous proposer des photos ne donnant pas l’impression que je joue avec des doigts tout graisseux 😊

CARACTERISTIQUES

  • Ecran = 3 ,5 pouces dalle IPS
  • Définition = 640 * 480 (ratio 4/3)
  • CPU = 1,5 GHz
  • RAM = 1 GHz
  • Stockage = 8 Go (dont 5 Go utilisés par le système) + 1 slot micro SD
  • Batterie = 4000 mAh
  • Connectivité = Wifi et Bluetooth intégrés
  • Logiciel = Android 6 avec surcouche Retroid
  • Gamme de prix = environ 110 euros

INSTALLATION ET PRISE EN MAIN

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L’appareil se recharge via le cordon micro-USB fourni mais vous devrez utiliser l’un de vos chargeurs pour smartphone, en vérifiant qu’il respecte bien la mention 5V / 2A pour ne pas faire vieillir prématurément la batterie. A noter que cette dernière n’est pas amovible sans démonter totalement la console donc difficilement changeable.  

Au niveau de la prise en main, il faut bien avouer que la console est légère et très agréable. Sa taille est impeccable, l’écran 4/3 possède le ratio parfait, chaque main trouve rapidement sa place et les doigts ne se touchent pas, contrairement, par exemple, au modèle vertical proposé par Anbernic. De ce fait, on atteint un certain confort sans compter que tous les boutons, ainsi que les gachettes, sont très facilement accessibles. Il faut bien rappeler que le précédent modèle de la Retroid Pocket ne possédait aucune gâchette, limitant donc l’émulation aux jeux des très vieilles consoles. Les boutons A, B, X et Y peuvent paraitre un peu petits mais ils sont parfaits si vous avez justement des doigts fins. Par contre, à mon sens, la croix directionnelle est trop ferme, ce qui devient pénible si vous l’utilisez durant de longues heures. Pour ma part, étant une grande fan du joystick analogique, j’évite de fatiguer inutilement mon pouce si le jeu ne m’y contraint pas. Enfin, si vous vous posez la question : oui, tous les boutons, les gâchettes, ainsi que la croix directionnelle, font « clic-clic » ce qui n’est pas très discret !

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UTILISATION

  • L’OS Android

La console Retroid Pocket 2 propose le « dual boot », ce qui signifie qu’au démarrage, on a le choix entre le système Android, ou la surcouche proposée par le fabricant. Quelle est la différence ? Et bien, le système Android est très familier pour les possesseurs de smartphone/tablette sous cet OS. De ce fait, si vous êtes habitués à ce système, vous retrouverez rapidement vos marques. En effet, il est très simple d’accéder aux différentes applications préinstallées, de mettre des raccourcis sur l’écran d’accueil, et d’en télécharger de nouvelles via le store de Google en utilisant votre compte Google. Mais vue sous cet angle, la Retroid Pocket 2 est malheureusement davantage une vieille tablette recyclée en console de jeu sans écran tactile qu’une véritable avancée en termes d’innovation technologique. Sans compter que par moment, le vieux système lagge tellement qu’il donne l’impression que l’application a peut-être planté sous nos doigts. Après, personne ne vous en voudra si vous êtes tentés, en tout cas dans les premiers temps, de toucher l’écran pour lancer des applis. En effet, l’illusion d’être sur une petite tablette est plutôt tenace. Mais avec le temps, et si vous appréciez le côté austère de l’OS, vous devriez y trouver votre compte. En effet, les applications préinstallées ne sont autres que les émulateurs des différentes consoles et il vous suffit d’en lancer un pour jouer aux jeux de cette plate-forme. On est donc loin des belles surcouches avec des thèmes animés proposés par la concurrence mais cela reste toutefois efficace.

  • La surcouche « maison » Retroid

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Pour les plus jeunes, il est peut-être plus sage qu’ils ne se promènent pas dans les fonctions du téléph… pardon, de la console. De ce fait, « booter » directement sur le système fermé de Retroid peut être une option à privilégier. Bon, on ne va pas prétendre que cette surcouche est fabuleuse, ni en termes d’ergonomie, ni côté design, mais elle a le mérite de pouvoir rassembler proprement l’ensemble des jeux. Et c’est dans la fin de cette phrase que se trouve mon principal reproche : « rassembler tous les jeux » signifie « proposer une liste sans fin de jeux, sans menu ni dossier pour les classer ». Alors, pour 20 jeux, ça passe, mais si l’on en possède plusieurs milliers comme ce modèle… Je vous laisse imaginer le joyeux bordel. Impossible d’y retrouver quoi que ce soit sans passer par la fonction « catégorie » qui permet tout de même de lister les consoles une à une, ou la fonction « recherche » proposant un clavier virtuel sur lequel il est possible de saisir le nom d’un jeu. Mais comme je dis toujours : il vaut mieux 10 bons jeux auxquels on joue réellement, que 100 que l’on ne lance absolument jamais. La liste a au moins le mérite de lancer une petite vidéo chaque fois que l’on passe sur un jeu, ce qui est plutôt classe il faut bien l’avouer. Il aurait donc été plus intéressant d’organiser les jeux avec un menu spécifique pour chaque console.

L’appareil contient initialement une belle quantité de titres, même si on regrette tout de même que beaucoup sont des versions asiatiques qui ne proposent pas l’anglais et encore moins le français. Pour les jeux de courses ou de combat, ce n’est pas vraiment un problème, mais les choses deviennent plus compliquées si l’on souhaite profiter d’un jeu de rôle où les textes sont importants pour la compréhension. Pour ce qui est de l’émulation, elle est surprenante de netteté et de fluidité sur les consoles peu gourmandes, comme la SNES ou la Megadrive, et même la PS1. Pour ce qui est des plus récentes comme la Dreamcast ou la N64, on note de meilleures performances que certaines concurrentes tout en retrouvant les mêmes bugs de son et de légers ralentissements sur certains titres.

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  • Le game market dédié

Pour ajouter de nouveaux titres à sa collection, les consoles Retroid embarquent une solution d’une réelle simplicité : un store de jeux dédié. Accessible en connectant simplement l’appareil au réseau WIFI de la maison, on y retrouve une quantité incroyable de titres, même s’ils sont généralement en version US ou asiatique. Pour le coup, ce game market est bien mieux rangé que la console elle-même. Les jeux y sont soigneusement classés, console par console, en sélectionnant simplement la tuile correspondante. Dommage que le concept n’ait pas été étendu à la surcouche Retroid mais on peut toujours espérer que le fabricant se décide à proposer une petite mise à jour pour organiser notre collection de la même manière. Une fois le jeu sélectionné, le téléchargement est tout de même assez long mais finalement, il se retrouve dans votre liste de titres. La manip est vraiment toute simple, même pour les plus jeunes, et à mon avis, c’est une solution parfaite pour les utilisateurs qui ne souhaitent pas toucher aux fichiers natifs et risquer d’endommager ceux du système.

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AMELIORATIONS

Le peu de place disponible dans le système de la console, ainsi que le choix d’utiliser un OS comme Android plutôt que Linux, rendent les améliorations assez difficiles sur cet appareil. De ce fait, hormis l’installation d’une autre application qui ferait office de surcouche, il n’y a aucune possibilité de modifier le thème ou d’organiser différemment votre collection de jeux sur Retroid, contrairement aux consoles proposées par les concurrents Anbernic, Powkiddy ou encore Bittboy. De plus, pour que la console puisse prendre en charge un nouvel émulateur, il faut que ce dernier soit enregistré sur sa mémoire interne, mémoire déjà bien saturée par les autres applications. Il faut donc choisir avec sagesse et surtout, désinstaller tout ce qui s’avère inutile afin de toujours se garder une petite place. Cela me rappelle beaucoup mes premiers smartphones… sous Android… Ah tiens !

VERDICT

Très médiatisée, cette console pêche malheureusement à bien des égards. Evidemment, elle répond à un cahier des charges de plus en plus exigeant en termes de design et d’ergonomie. Pourtant, le marché des consoles est si intense ces derniers temps que l’on est en droit d’espérer beaucoup mieux au niveau des caractéristiques. Déjà, stop à la facilité de recycler du vieil Android. On veut du retro, oui, mais du rétro dans les jeux, pas dans l’appareil ! Ce n’est pas parce qu’une console va émuler du 16 bits qu’elle doit se contenter d’une configuration datée. Le même objet sous Linux aurait tout de suite été plus performant, améliorable, customisable… Bref, si les utilisateurs voulaient une console sous Android, ils se contenteraient de jouer avec leurs téléphones ! Pour ce qui est de l’émulation, on a tout de même le droit à une très belle démonstration de ce qui se fait de mieux. Les émulateurs choisis sont excellents, la 3D est très bien gérée et c’est un vrai plaisir de revoir de vieux titres sans les inconvénients des ralentissements. Bref, un effort supplémentaire pourrait contribuer à propulser la future Retroid Pocket 3 bien au-dessus de ses concurrentes.

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CONCLUSION

Les plus : légère, confortable, écran 4/3, taille parfaite, excellente capacité d’émulation, grand catalogue de titres via un market

Les moins : vieille version d’Android, surcouche bordélique, améliorations limitées, majorité de titres non traduits

 

Infos complémentaires : site du fabricant

Malgré tout le soin apporté à l’écriture de cet article, une coquille s’est glissée dans le texte ? N’hésitez pas à me faire parvenir vos retours si vous repérez d’éventuelles erreurs.

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